Messe du troisième dimanche de Pâques

Dimanche 26 avril 10h30

EN DIRECT DU DOYENNE !

En ce temps si particulier du confinement, les célébrations liturgiques publiques sont supprimées.

Ce troisième  dimanche de Pâques 2020,  célèbration de la messe de Pâques à Saint Joseph à  10h30où elle sera filmée et retransmise en direct

C'est le père Michel Rimeaux qui nous invite à cette célébration. 

Belle Semaine de Pâques !

« Le Seigneur s’est fait reconnaitre à eux par la fraction du pain »

Nous sommes nombreux à rêver de restaurant, de burger, de barbecue et grillades, de grandes tables où nous serons tous ensemble et bien serrés, famille, voisins, amis, collègues.

Hé non ce n’est pas possible. Nous apprenons que le déconfinement sera plutôt, nous dit-on, un « confinement aménagé » !

Or nous aspirons à retrouver ceux qui nous sont chers, et retrouver la convivialité ; beaucoup disent la souffrance de ne pas pouvoir participer à la messe et communier ; et les prêtres eux-mêmes aimeraient tant célébrer la messe au milieu du peuple à nouveau rassemblé, et non plus confiné.

Comme sur le chemin d’Emmaüs le Seigneur cherche à nous rejoindre sur cette route du moment, celui du confinement pour certains, du travail exposé pour d’autres et de ces souffrances. Il veut nous encourager. Je voudrais attirer notre attention sur un détail : il n’est pas question de messe ou de manger « le corps du Christ » tous ensemble ; mais l’Evangile nous parle de la « fraction du pain ». D’ailleurs les premiers chrétiens ne parlaient pas de messe, mais de la nécessité essentielle de se retrouver pour la « fraction du pain ». C’est dans la fraction du pain que les yeux des disciples d’Emmaüs s’ouvrent, qu’ils le reconnaissent et repartent avec un cœur tout brulant.

La messe ne peut se réduire à seulement recevoir le Corps du Christ ;

  • elle s’inscrit dans le don de lui-même que Jésus a voulu pour toute l’humanité et pour tous les temps

  • elle nous invite au partage entre nous, participants de ce moment (prendre de nos nouvelles et nous décentrer vers le frère). Et elle nous transformera pour repartir vers les autres, nous-aussi, portés par l’enthousiasme que l’on voit chez Cléophas et son ami, repartants vers le lieu de souffrance qu’était Jérusalem.

Parler de fraction du pain c’est en effet poursuivre ce que Jésus a fait lors du dernier repas avec ses apôtres. Il s’est mis à leurs pieds pour les laver et il a pris du pain, l’a béni, et l’a partagé en disant « Ceci est mon corps ». Dans chaque messe le prêtre casse l’hostie peu avant la communion et nous la présente fractionnée, destinée à tant et tant. « Heureux les invités au repas du Seigneur ; voici le corps du Christ ». Ils sont nombreux les invités ! ce n’est pas comme un bon repas où on cherche à tout manger ; nous en préparons pour les absents (dans des custodes certains emmènent vers ceux qui ne peuvent pas se déplacer) ; dans la semaine l’aumônier de l’hôpital vient chercher de ces hosties pour nourrir les personnes hospitalisées ; dans les églises ouvertes on peut prendre le temps d’accueillir ce don de Dieu (une personne disait au Curé d’Ars que dans sa prière devant le St sacrement il me vise et je l’ravise ») ; enfin de façon mystérieuse Jésus se donne aussi à toutes celles et ceux qui se donnent et sont découragés (même les non chrétiens) car eux aussi sont invités à le reconnaitre présent sur leur chemin.

Le confinement peut nous permettre d’accueillir autrement l’amour fidèle du Seigneur à mon égard, regarder les multiples signes de sa présence ; car bien sûr il est présent chez les soignants (comme Bernard qui est diacre aujourd’hui au milieu de nous), il l’est chez ceux qui fabriquent des masques seuls chez eux, mais il est aussi présent à côté de chacun qui ne peut être dans l’action comme il le voudrait.

La messe, fraction du pain, nous fait faire le chemin qu’ont fait les disciples sur la route d’Emmaus ; s’accueillir les uns les autres, croiser notre vie avec les Ecritures qui nous parlent du Christ, l’envoyé du Père, donnant sa vie à jamais pour tous et dans toutes les situations ; nous nourrir de ce don infini qu’il fait et repartir transformés.

A défaut de restaurant dont nous rêvons et de grandes tables autour desquelles nous aimerions nous retrouver la « fraction du pain » nous « restaure » en force et joie ; elle nous remet debout, elle nous remet en espérance. Accueillons cette merveille ; le Seigneur sait nous rejoindre en ce moment du confinement, même si nous ne pouvons pas le recevoir de la même manière que d’habitude.

 

Christophe Decherf, doyenné du Denaisis

 

 

PU écrites et exprimées par Mme Annie Drammeh

Notre Père , notre Père, nous te supplions humblement
 

Prions qu'à l’image du Christ marchant avec les disciples d’Emmaüs et en reconnaissant les signes de la présence du Christ à la fraction du pain, notre Église sache écouter et accompagner les personnes qui s’approchent d’elle et qu'elle sache leur transmettre l’espérance et la confiance en Dieu

Prions pour tous ceux qui nous ont quitté ces dernières semaines, victimes du covid ou non et qui n'ont pu être accompagnés dans leur dernier voyage par leur famille et amis , qu’ils reposent dans la paix éternelle ...

et pour tous ceux qui sont hospitalises ou malades chez eux....qu'ils retrouvent force et sante grâce au personnel médical dévoué et compétent

Prions pour les paroissiennes et paroissiens de denaisis ,dont certains vivent difficilement la solitude et le confinement ... Seigneur garde nous des attitudes de peur ou au contraire d'orgueil et d’invulnérabilité devant cette pandémie..

Prions pour nos frères musulmans qui ont commencé le jeune du mois de Ramadan dans le confinement qu'en cette période d’incertitude et de peine , nos prières s'unissent dans le respect, la charité, la solidarité et la fraternité ….

Article publié par Doyenné du denaisis • Publié le Vendredi 24 avril 2020 • 2496 visites

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